Retours sur l’incendie d’un fonds d’archives à Kayes (Mali) : enjeux sociaux, scientifiques et politiques

Entretien

On the Burning of an Archive Collection in Kayes (Mali): Social, Scientific and Political Stakes

Regresso ao incêndio de um fundo de arquivos em Kayes (Mali): desafios sociais, científicos e políticos. Entrevista

Marie Rodet, Aïssatou Mbodj-Pouye, Mamadou Sène Cissé et Mariam Coulibaly

Citer cet article

Rodet, Marie, Aïssatou Mbodj-Pouye, Mamadou Sène Cissé, Mariam Coulibaly. 2021. « Retours sur l’incendie d’un fonds d’archives à Kayes (Mali) : enjeux sociaux, scientifiques et politiques : Entretien ». Sources. Materials & Fieldwork in African Studies n° 2. https://www.sources-journal.org/426

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Mali

Entretien avec Marie Rodet, maîtresse de conférences en histoire africaine à la School of Oriental and African Studies, Université de Londres, Aïssatou Mbodj-Pouye, chargée de recherche en anthropologie au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), France, Mamadou Sène Cissé, archiviste sur le projet de sauvetage des archives du cercle de Kayes 2009-2010, secrétaire général de l’association malienne Donkosira ; Mariam Coulibaly, archiviste sur le projet de sauvetage des archives du cercle de Kayes 2009-2010, trésorière de l’association malienne Donkosira.

Le 13 mai 2020, les archives du cercle de Kayes (Mali) ont été incendiées. Quels sont les événements politiques qui ont conduit à cette destruction, et qui en sont les acteurs principaux ? Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

Mamadou Cissé. Kayes a connu en mai 2020 une série de manifestations de mécontentement qui se sont cristallisées à la fois sur les résultats des élections législatives jugés frauduleux, et le couvre-feu contre la propagation de la Covid-19 considéré comme inutile vu le nombre faible de cas répertoriés. C’est dans cette atmosphère déjà socialement très tendue que, le 11 mai 2020, un jeune Kayésien a été tué par un policier. Sa mort, considérée comme une bavure policière, a immédiatement provoqué de nouvelles manifestations menées par la jeunesse, les partis politiques d’opposition et des membres de la société civile, manifestations pendant lesquelles deux jeunes garçons ont également été tués lors d’affrontements avec la police. Le 13 mai, alors que l’ensemble de la population continuait à manifester son mécontentement dans les rues de Kayes, des groupes de jeunes se sont dirigés vers la préfecture de Kayes. Moussa Diakité, en charge de l’accès aux archives du cercle, a alors tenté de raisonner un premier groupe de jeunes en colère pour les empêcher de saccager les archives1, mais un second groupe est arrivé et a mis directement le feu aux locaux.

Tout ce qui était classé dans la salle d’archive a été réduit en cendres cette nuit-là : 212 mètres linéaires d’archives de la période coloniale et postcoloniale2. Quelques documents non classés, notamment des correspondances de la période coloniale, ont pu être sauvés car ils étaient entreposés dans d’autres salles de la préfecture.

Les incendies et pillages d’archives sont un phénomène classique des conflits politiques et des révolutions, au point que certain·e·s historien·e·s parlent de « guerre des archives » (Cœuré 2015). Outils de pouvoir, les archives sont régulièrement la cible de mouvements de contestation. L’événement de 2020 à Kayes s’inscrit-il dans une plus longue histoire du Mali où les archives constituent, comme partout ailleurs, un enjeu de pouvoir ? D’autres destructions d’archives ont-elles déjà eu lieu au Mali par le passé ?

Marie Rodet. Les médias internationaux ont amplement relayé les tentatives de destructions des manuscrits de Tombouctou suite à l’invasion du Nord Mali en 2012. Lors du coup d’État à Bamako à la même époque, on avait aussi beaucoup craint pour les fonds des Archives nationales, qui heureusement n’ont pas été attaquées. Mais à Kayes, tout comme à Kéniéba où les archives de la préfecture ont aussi brûlé lors de manifestations en 2018, ces fonds n’étaient pas ciblés en tant que tels. Il s’agissait avant tout pour les manifestants de s’en prendre aux symboles de l’État que sont les bâtiments publics comme la préfecture. Les manifestants, toute comme une partie de l’administration locale, ignoraient la présence, la valeur et le contenu de ces archives. À tel point que dans les jours qui suivirent l’incendie des archives du cercle de Kayes, cette catastrophe n’a absolument pas été mentionnée dans la presse locale. Il n’y était question que du courage d’un jeune qui avait réussi à sauver un carton de cartes NINA (numéro d’identification nationale) lors de l’incendie de la préfecture3. C’est aussi cette non-prise de conscience et cette ignorance de la gravité de la situation qui nous a poussés, Aïssatou Mbodj-Pouye, Souleymane Koné, Mamadou Cissé, Mariam Coulibaly et moi-même, à écrire une tribune pour tenter d’alerter sur la situation catastrophique des archives locales au Mali4.

Pourriez-vous nous raconter l’histoire des archives de Kayes (avec les diverses phases de constitution, disparition, sélection et conservation des documents) et expliquer ce que contenaient ces fonds ? Pouvez-vous également nous parler de la nature des documents conservés : S’agissait-il avant tout de documents papier, ou d’autres types et supports d’archives étaient-ils également entreposés ?

Mariam Coulibaly. Kayes est la première capitale de la colonie du Soudan français et le cercle de Kayes est l’un des premiers cercles après celui de Bafoulabé à avoir été créé par l’administration coloniale française. À l’indépendance, la préfecture de Kayes avait hérité de l’ensemble du fonds documentaire de l’administration coloniale du cercle, auquel s’est ajoutée toute la documentation administrative de la période postcoloniale. Si ces fonds n’avaient jamais été réellement classés dans leur ensemble, quelques cartons de classement avaient cependant été constitués dans le cadre de formation à l’archivage dans les années 2000. Ce n’est qu’en 2009-2010 que les fonds coloniaux (dits « fonds clos ») et postcoloniaux (« fonds ouvert ») ont été classés et répertoriés pour la première fois par une équipe de dix archivistes locaux en formation sur financements du Service de coopération et d’action culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France au Mali et du Cooperative Africana Microform Project (Center for Research Libraries, États-Unis5), projet porté par Marie Rodet et dont nous faisions partie Mamadou Cissé et moi-même.

Il s’agissait réellement d’une opération de sauvetage car, en 2008, les documents étaient encore entassés à même le sol dans une pièce abandonnée et insalubre, voués à disparaître du fait de l’humidité, des termites, des rongeurs et autres agents de dégradation. L’équipe a réalisé un travail dur, fastidieux et intense de quasiment deux ans. En 2010, les clés de la nouvelle salle des archives restaurée ont été remises au préfet avec la requête explicite de recruter un archiviste formé au plus vite et de permettre la numérisation de ces archives. Aucune de ces recommandations n’a été suivie. Parallèlement, la Direction nationale des archives du Mali a commencé à travailler au possible rapatriement de ces fonds à Bamako pour le fonds clos ou à leur reversement au futur Centre des archives régionales de Kayes, qui est toujours en attente d’être construit. Malheureusement, les archives ont brûlé avant que cela n’ait pu être fait.

Le fonds clos provenait de tous les services administratifs coloniaux locaux, sous forme essentiellement de correspondance et de rapports. Ce fonds contenait également les listes nominatives des soldats recrutés dans le cercle pour la Seconde Guerre mondiale, mais aussi tous les documents relatifs aux élections de 1951 jusqu’aux indépendances, incluant le référendum de 1958.

Marie Rodet. L’une des plus grandes richesses de ce fonds, à mon sens, était ses archives judiciaires, qui contenaient l’ensemble quasi complet des jugements traités au civil et au correctionnel par les tribunaux coloniaux de Kayes durant la période 1909-1946. Ces jugements m’ont permis de retracer la riche histoire sociale des premières heures des luttes des anciens esclaves pour leur liberté et leurs droits socio-économiques effectifs jusqu’à l’histoire plus tardive des relations de genre et des conflits matrimoniaux dans le cercle6.

Aïssatou Mbodj-Pouye. Contrairement aux cas documentés par l’historien américain Gregory Mann dans un article datant de 1999, qui pointait l’intérêt de l’échelle du cercle en termes d’archives datant de la période coloniale, celles de Kayes comportaient des documents très riches couvrant les années 1970 et 1980, jusqu’aux années 2000 (Mann 1999). Au sein de ce fonds postcolonial très fourni et non complètement classé, j’ai consulté des documents concernant les actions des émigrés de la région de Kayes à cette période, que ce soit les investissements d’émigrés en France dès le début des années 1970 ou les premiers retours collectifs depuis la France qui s’organisent à partir de la moitié des années 19707. Si certains cas remontaient au gouvernorat (tel le premier retour à Somankidi-Coura en 1977), d’autres se négociaient uniquement avec le commandant de cercle, et les archives comprenaient par exemple des courriers de ressortissant installés en France ainsi que les réponses administratives apportées à leurs demandes. Ces installations d’anciens émigrés soulevant fréquemment des enjeux fonciers et les documents conservés faisaient souvent état de négociations locales, avec notamment (cas unique de ce type de matériel dans ce fonds) une cassette audio enregistrée lors d’une intervention des autorités dans un village riverain de la Falémé.

Pouvez-vous également nous dire qui étaient les publics de ces archives de Kayes ? La population malienne venait-elle les consulter, ou seulement les historiennes et historiens de métier ? Qui cherchaient-ils le plus souvent ?

Mariam Coulibaly et Mamadou Cissé. Ces archives étaient peu connues du grand public à Kayes. Quelques intellectuels locaux ont pu cependant les consulter entre 2010 et 2020, à la recherche de documents pouvant concerner leur famille. D’autres personnes du grand public s’y aventuraient parfois en espérant pouvoir y retrouver des documents relatifs à leur état civil ou à celui de leur famille, bien que ces archives n’en aient contenus finalement qu’extrêmement peu, mis à part quelques jugements supplétifs d’état civil datant de la période coloniale et postcoloniale.

Marie Rodet. Même les chercheurs étrangers y étaient rares. Il y a en effet très peu de chercheurs étrangers travaillant encore actuellement sur la région de Kayes. À ma connaissance Aïssatou Mbodj-Pouye et moi-même étions les deux seules chercheuses étrangères à avoir consulté ces fonds d’archives au cours des dix dernières années.

Ces archives permettaient-elles de documenter d’autres formes de violence à l’instar de l’esclavage, de conflits fonciers ou de luttes d’héritage ? Constituaient-elles des enjeux de luttes ou de pouvoir entre différents acteurs, différentes mémoires ?

Marie Rodet. Les fonds des archives du cercle de Kayes contenaient un important lot d’archives judiciaires. De nombreuses affaires des vingt premières années du xxe siècle concernaient des conflits (parfois violents) entre ancien·ne·s maître·sse·s et ancien·ne·s esclaves. Je n’ai jusqu’à maintenant pu exploiter qu’une infime partie de ces archives pour mes propres recherches tellement le matériau était riche. Le foncier et le contrôle de la famille constituent les deux enjeux principaux de la période post-esclavage dans la région – les ancien·ne·s esclaves se battant pour retrouver et libérer leurs familles encore assujetties aux anciens maîtres et pour accéder au foncier en créant leur propre communauté libre. Des conflits fonciers contemporains sont encore liés à cette longue histoire des luttes des ancien·ne·s esclaves pour leur émancipation collective et ressurgissent violemment aujourd’hui sur fond de crise socio-politico-économique généralisée au Mali. La disparition de ces archives m’a fait encore plus réaliser à quel point faire de l’histoire publique sur ces sujets était une urgence : Je viens de finir un web documentaire sur l’histoire d’un village, Bouillagui, créé à environ 90 km au nord-ouest de la ville de Kayes vers 1914 par d’ancien·ne·s esclaves suite à un conflit violent avec leurs anciens maîtres8.

Quel est le futur de ce centre d’archive, de ses employés et de l’association Donkosira, maintenant que les documents ont été détruits ? Y a-t-il des projets pour récupérer certains documents, ou au contraire pour faire évoluer le projet archivistique vers de nouveaux types et supports (collections de mémoire orale, archives du quotidien, etc.) ?

Mamadou Cissé. Ce centre d’archive n’existe plus car son fonds a été de fait anéanti par l’incendie. Aucun archiviste n’y a jamais été nommé, la seule personne qui y était rattachée était Moussa Diakité, agent chargé d’en réguler l’accès. Notre association Donkosira – « Le chemin du savoir » –, est intervenue depuis sur d’autres projets, notamment en 2019 en collaboration avec Marie Rodet et la Direction des archives du Mali, pour le sauvetage et la numérisation des archives du cercle de Kita, sur financement de la British Library de Londres9. Actuellement nous travaillons plutôt sur la numérisation des savoirs locaux et du patrimoine intangible villageois, toujours dans la région de Kayes mais également en Guinée et au Sénégal. Ces données coproduites avec les villageois concernés sont accessibles sur notre site web10.

Marie Rodet et Aïssatou Mbodj-Pouye. Nous disposons de photographies numériques des documents que nous avons pu consulter lors de nos missions dans les archives du cercle de Kayes. Ces copies privées ne couvrent qu’une infime partie du fonds et sont orientées par nos propres intérêts de recherche. Elles ont toutefois vocation à être déposées aux Archives nationales du Mali dès que la possibilité d’un dépôt numérique sera validée.

La numérisation des archives est souvent considérée comme un instrument pour pallier la vulnérabilité et la destruction des archives. De tels projets ont/avaient-ils été envisagés pour sauvegarder les archives du cercle de Kayes ? Des organisations les soutenaient/soutiennent-elles ? Quelles sont/étaient les contraintes de la mise en œuvre de la numérisation ? En quoi cela transforme-t-il selon vous le métier d’archiviste ?

Marie Rodet. Lors du sauvetage des archives de 2009-2010, nous avions évoqué la possibilité d’un projet de numérisation que le Cooperative Africana Microform Project était prêt à financer. Mais le préfet d’alors s’y était opposé et nous n’avions pas insisté car la priorité à l’époque restait avant tout le sauvetage physique des archives. J’avais également déjà pressenti certains des problèmes posés par la numérisation – réflexions que, dix plus tard et avec plus de recul, j’ai eu l’opportunité de plus amplement développer avec mes collègues Fabienne Chamelot et Vincent Hiribarren dans un dossier thématique de la revue History in Africa qui porte notamment la question épineuse de « l’impérialisme digital » (Chamelot, Hiribarren et Rodet 2019). Comme le rappelle Vincent Hiribarren dans l’entretien qu’il accordait à ce sujet dans votre revue en 2020 : « Beaucoup de projets de numérisation (…) interviennent sur des documents qui appartiennent à un État. Travailler avec des archives nationales et mettre certains de leurs documents (pas tous) en ligne peut directement empiéter sur leur souveraineté » (Hiribarren 2020). Et c’est justement pour cette raison, somme toute légitime, que le Préfet s’était opposé à la numérisation en 2010.

Au-delà des archives du cercle, connaissez-vous d’autres fonds à Kayes, et quelles sont leurs conditions de conservation ? En ce qui concerne les fonds publics, des mesures ont-elles été prises par les autorités suite à la destruction des archives du cercle ? Que pouvez-vous nous dire des fonds privés que vous connaissez ?

Marie Rodet. Suite à l’incendie des archives du cercle, une mission de la Direction nationale des Archives du Mali a inspecté les lieux du 2 au 4 septembre 202011. Constatant l’impossibilité de sauver quoi que ce soit au niveau du cercle, la salle même étant devenue complètement insalubre du fait du feu et des intempéries, les efforts se tournent maintenant vers l’important fonds postcolonial qui est en déperdition dans les locaux du Gouvernorat.

Archives historiques, Gouvernorat de Kayes, janvier 2018

Archives historiques, Gouvernorat de Kayes, janvier 2018

Photo : Aïssatou Mbodj-Pouye.

La Direction nationale des archives du Mali travaille depuis des années à la création d’une Direction régionale des archives de Kayes. En juillet 2018, un arrêté a été pris dans ce sens, fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement des directions régionales et des services subrégionaux des archives. À terme, tous les fonds d’archives publiques de la région doivent y être reversés. Au-delà de la préservation des fonds publics, mes recherches ces trois dernières années se sont réorientées vers les fonds d’archives privées à Kayes et à Bamako qui sont eux aussi en danger s’ils ne sont ni classés ni répertoriés. Avec l’association Donkosira, nous sommes actuellement en train de monter un nouveau programme de recherche sur ces fonds privés dans la région de Kayes. Dans ce cadre, nous prévoyons également des campagnes de sensibilisation à la préservation des archives privées et familiales.

Aïssatou Mbodj-Pouye. L’existence d’un centre régional des archives pourrait motiver des structures privées disposant de documents à les y verser, ou du moins les accompagner dans leurs projets de préservation de leurs fonds. À titre d’exemple, j’ai pu visiter les archives de l’Union régionale des coopératives agricoles de Kayes (URCAK), fondée en 1983. Les documents qui y sont conservés donnent à voir l’émergence et le fonctionnement de ces structures qui ont soutenu des projets d’agriculture irriguée le long du fleuve Sénégal et au-delà. L’URCAK est aujourd’hui en demande d’un appui à la conservation et au classement de ce fonds.

Plus généralement, en tant qu’anthropologue, je suis aussi souvent amenée aux archives par le terrain ethnographique. Enquêtant auprès d’animateurs actuels et passés de la Radio rurale de Kayes, j’ai ainsi eu l’occasion de me pencher sur la riche documentation écrite et sonore conservée par cette station de radio depuis son ouverture en 1988. Ce fonds permet, entre autres, de mieux saisir les initiatives culturelles lancées par la radio, et bien au-delà les dynamiques sociales dans un vaste espace couvrant les cercles de Kayes et de Yélimané12.

1 Les archives étaient hébergées à la préfecture (appelée également cercle) qui se situe dans les mêmes bâtiments que l’administration coloniale du

2 Maillard, Matteo. 2020. « Au Mali, la mort de trois jeunes embrase la population de Kayes et ses précieuses archives ». Le Monde, 15 mai. URL :

3 « Sans tabou : Manifestations à Kayes, ruines et désolation ». 2020. Bamada.net, 18 mai. URL : http://bamada.net/

4 Un collectif d’universitaires. 2020. « Sauvons le patrimoine archivistique du Mali ! » Libération (« Tribune »), 19 mai. URL : https://www.

5 Voir la page des collections du Cooperative Africana Microform Project (CAMP) : https://www.crl.edu/area-studies/camp/collections/guides [archives]

6 Voir notamment Rodet (2017 ; 2019).

7 Cette recherche d’archives complète une série d’entretiens menée en vue d’étudier l’histoire des retours d’émigrés dans la région depuis les années

8 Rodet, Marie. 2019. Bouillagui : un village libre. Web documentaire. School of Oriental and African Studies, University of London. URL: http://

9 « Recovering the Rich Local History of Kita (Mali) through the Salvaging of its Archival Heritage (EAP1085) ». Endangered Archives Programme

10 http://www.donkosira.org [archive].

11 Sissoko, Bandé Moussa. 2020. « Conservation des archives : Une mission exploratoire à Kayes ». La Direction nationale des Archives du Mali. URL :

12 Mbodj-Pouye, Aïssatou. 2020. « Histoire et mémoire de la Radio Rurale de Kayes (Mali, 1988 à nos jours) ». Radio et télévision dans les Afriques.

Chamelot, Fabienne, Vincent Hiribarren, et Marie Rodet. 2019. « Archives, the Digital Turn, and Governance in Africa. » History in Africa 47 : 101-118. https://doi.org/10.1017/hia.2019.26.

Cœuré, Sophie. 2015. « Archives dans les guerres, guerres des archives aux xxe et xxie siècles. Autorité, identité, vulnérabilité ». Pouvoirs n° 153 : 25-36. https://doi.org/10.3917/pouv.153.0025.

Hiribarren, Vincent. 2020. « Tournant archivistique et tournant numérique en Afrique : Entretien avec Vincent Hiribarren ». Sources. Materials & Fieldwork in African Studies n° 1 : 273-282. URL : https://www.sources-journal.org/165 [archive].

Mann, Gregory. 1999. « Dust to Dust: A User's Guide to Local Archives in Mali ». History in Africa 26: 453-456. https://doi.org/10.2307/3172151.

Rodet, Marie. 2019. « ‘Bigamy,’ ‘Marriage Fraud’ and Colonial Patriarchy in Kayes, French Sudan (1905–1925) ». In Courtship, Marriage and Marriage Breakdown: Approaches from the History of Emotion, dirigé par Katie Barclay, Jeffrey Meek et Andrea Thomson. Routledge Research in Gender and History. Londres : Routledge. https://doi.org/10.4324/9780367824228-7.

Rodet, Marie. 2017. « Gender and the End of Slavery in the Region of Kayes, French Soudan: The Sams’ Court Cases (1925-1926) ». In African Slaves, African Masters: Politics, Memories, Social Life, dirigé par Alice Bellagamba, Sandra Greene et Martin Klein, 59-80. Trenton (NJ) : Africa World Press.

Presses et ressources en ligne

Un collectif d’universitaires. 2020. « Sauvons le patrimoine archivistique du Mali ! » Libération (« Tribune »), 19 mai. URL : https://www.liberation.fr/debats/2020/05/19/sauvons-le-patrimoine-archivistique-du-mali_1788817 [archive].

Maillard, Matteo. 2020. « Au Mali, la mort de trois jeunes embrase la population de Kayes et ses précieuses archives ». Le Monde, 15 mai. URL : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/05/15/au-mali-la-mort-de-trois-jeunes-embrase-la-population-de-kayes-et-ses-precieuses-archives_6039829_3212.html.

Mbodj-Pouye, Aïssatou. 2020. « Histoire et mémoire de la Radio Rurale de Kayes (Mali, 1988 à nos jours) ». Radio et télévision dans les Afriques. Séminaire de l’Institut des mondes africains (IMAF), 3 septembre. URL : https://africanmedia.hypotheses.org/39.

Mbodj-Pouye, Aïssatou. 2017. « Mobility in situ: Debating Emigration and Return in Western Mali ». Institut des mondes africains. Projet de recherches. URL : https://imaf.cnrs.fr/spip.php?article2211 [archive].

« Recovering the Rich Local History of Kita (Mali) through the Salvaging of its Archival Heritage (EAP1085) ». Endangered Archives Programme EAP1085. British Library. https://dx.doi.org/10.15130/EAP1085.

« Répertoire des fonds clos du Cercle de Kayes (document provisoire »). 2010. URL : https://www.crl.edu/sites/default/files/d6/attachments/pages/RepertoireFondsClos20101.pdf [archive].

Rodet. Marie. 2019. Bouillagui : un village libre. Web documentaire. School of Oriental and African Studies, University of London. URL: http://bouillagui.soas.ac.uk [archive].

« Sans tabou : Manifestations à Kayes, ruines et désolation ». 2020. Bamada.net, 18 mai. URL : http://bamada.net/sans-tabou-manifestations-a-kayes-ruines-et-desolation [archive].

Sissoko, Bandé Moussa. 2020. « Conservation des archives : Une mission exploratoire à Kayes ». La Direction nationale des Archives du Mali. URL : http://archivesmali.gouv.ml/conservation-des-archives-une-mission-exploratoire-a-kayes/ [archives].

1 Les archives étaient hébergées à la préfecture (appelée également cercle) qui se situe dans les mêmes bâtiments que l’administration coloniale du cercle de Kayes. Le cercle était le premier échelon de l’architecture administrative coloniale. La préfecture postcoloniale a non seulement hérité des murs du « cercle » mais également du contenu, dont les archives. Au niveau de la région, c’est le gouvernorat qui est l’organe administratif postcolonial, région qui regroupe plusieurs préfectures ou cercles. Il y a également un fonds d’archives au niveau du gouvernorat.

2 Maillard, Matteo. 2020. « Au Mali, la mort de trois jeunes embrase la population de Kayes et ses précieuses archives ». Le Monde, 15 mai. URL : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/05/15/au-mali-la-mort-de-trois-jeunes-embrase-la-population-de-kayes-et-ses-precieuses-archives_6039829_3212.html.

3 « Sans tabou : Manifestations à Kayes, ruines et désolation ». 2020. Bamada.net, 18 mai. URL : http://bamada.net/sans-tabou-manifestations-a-kayes-ruines-et-desolation [archive].

4 Un collectif d’universitaires. 2020. « Sauvons le patrimoine archivistique du Mali ! » Libération (« Tribune »), 19 mai. URL : https://www.liberation.fr/debats/2020/05/19/sauvons-le-patrimoine-archivistique-du-mali_1788817 [archive].

5 Voir la page des collections du Cooperative Africana Microform Project (CAMP) : https://www.crl.edu/area-studies/camp/collections/guides [archives]. Le « Répertoire des fonds clos du Cercle de Kayes (document provisoire »), 2010, est déposé sur le site : https://www.crl.edu/sites/default/files/d6/attachments/pages/RepertoireFondsClos20101.pdf [archive].

6 Voir notamment Rodet (2017 ; 2019).

7 Cette recherche d’archives complète une série d’entretiens menée en vue d’étudier l’histoire des retours d’émigrés dans la région depuis les années 1970, dans le cadre d’un projet intitulé « Mobility in situ: Debating Emigration and Return in Western Mali ». Voir la présentation sur le site de l’Institut des mondes africains : https://imaf.cnrs.fr/spip.php?article2211 [archive].

8 Rodet, Marie. 2019. Bouillagui : un village libre. Web documentaire. School of Oriental and African Studies, University of London. URL: http://bouillagui.soas.ac.uk [archive].

9 « Recovering the Rich Local History of Kita (Mali) through the Salvaging of its Archival Heritage (EAP1085) ». Endangered Archives Programme EAP1085. British Library. https://dx.doi.org/10.15130/EAP1085.

10 http://www.donkosira.org [archive].

11 Sissoko, Bandé Moussa. 2020. « Conservation des archives : Une mission exploratoire à Kayes ». La Direction nationale des Archives du Mali. URL : http://archivesmali.gouv.ml/conservation-des-archives-une-mission-exploratoire-a-kayes/ [archives].

12 Mbodj-Pouye, Aïssatou. 2020. « Histoire et mémoire de la Radio Rurale de Kayes (Mali, 1988 à nos jours) ». Radio et télévision dans les Afriques. Séminaire de l’Institut des mondes africains (IMAF), 3 septembre. URL : https://africanmedia.hypotheses.org/39.

Archives historiques, Gouvernorat de Kayes, janvier 2018

Archives historiques, Gouvernorat de Kayes, janvier 2018

Photo : Aïssatou Mbodj-Pouye.

Marie Rodet

School of Oriental and African Studies, University of London.
https://orcid.org/0000-0002-1129-3203

Aïssatou Mbodj-Pouye

Institut des mondes africains, CNRS.
https://orcid.org/0000-0002-5191-1408

Mamadou Sène Cissé

Secrétaire, association Donkosira.

Mariam Coulibaly

Trésorière, association Donkosira.